Crémation et incinération : Quelle est la différence ?

Si l’inhumation était la pratique la plus courante pour un défunt, beaucoup choisissent un autre procédé, seulement il ne faut pas confondre crémation et incinération. Si les deux font appel au feu pour leur rituel, il y a une différence entre les deux démarches. Une question de langage qui doit être utilisé…à bon escient.

Crémation et incinération, sachez faire la différence !

Certes, quand on évoque ces deux concepts, on a l’image d’un feu qui consume un corps. Seulement, c’est surtout au niveau du « corps » en question que la différence se présente. L’incinération est cette technique adoptée il y a longtemps, à faire brûler les déchets, mais également les restes d’animaux.

La crémation est le terme adéquat quand il s’agit de soumettre le corps d’un défunt à la consumation par le feu. Le corps du défunt est alors placé dans un four conçu pour cet effet et brûlé à haute température entre 800°C et 1 200°C. Le lieu dans lequel cette pratique se passe est appelé crématorium. Cette procédure a été approuvée en 1963 par l’Église catholique et une messe la précède. Pour d’autres convictions religieuses, elle est longtemps autorisée, voire obligatoire.

Les cendres soigneusement…conservées !

Après que le procédé soit fini, dont la conservation ne doit plus désormais se faire chez soi selon une loi de 2008, il faut recueillir les cendres dans une urne. La capacité d’une urne est, en général, de 3 litres à 3,5 litres, selon la taille et la corpulence du défunt. Avant, on attribue à la forme et à la matière de l’urne peu d’importance, car elle était souvent façonnée dans du grès ou de la céramique. Mais actuellement, il est possible de trouver différents modèles, fabriqués dans différentes matières, des plus classiques aux plus surprenants.

On sait que 40% des Français choisissent, de leur vivant, la crémation, l’urne a suivi aussi cette évolution. L’achat d’une urne dépend alors de la destination choisie pour les cendres. Il faut une urne faite dans des matières résistantes pour une inhumation, c’est aussi le cas si elle sera scellée sur le monument. Il est conseillé de choisir une urne biodégradable si elle sera inhumée en pleine nature ou s’il s’agit d’une immersion. Mais il se pourrait aussi que les cendres seront dispersées, la matière de l’urne est alors moins importante.

Une pratique dans les règles

Vous savez maintenant la différence entre crémation et incinération, employez alors le bon langage ! Choisir de brûler le corps d’un défunt doit toutefois respecter les bonnes procédures, mais doit également suivre la législation. En effet, quelques textes, lois et décrets relatifs à la conservation des cendres sont en vigueur. Il s’agit de décrets sur la personne qui va s’occuper de la dispersion des cendres ou de l’inhumation ou du dépôt de l’urne. Il peut s’agir d’un membre de la famille, comme il peut s’agir d’une autre personne choisie par la famille ou par le défunt de son vivant.

Si le défunt a émis, de son vivant, ses dernières volontés qui consistent à soumettre son corps à cette procédure, il est impératif de les suivre. Il faut alors suivre le testament qui est la pièce légale dans laquelle il a exprimé ses souhaits. Il peut s’agir d’un testament olographe que la personne en question a fait seul, ou d’un testament authentique fait en présence d’un notaire.